Théâtre de l’Etincelle
14, place des Etudes – Avignon
Tous les jours à 10 h
Du 5 au 28 juillet 2019
Relâches les lundis 15 et 22 juillet
Durée 1h10
Réservations
04 90 85 43 91
Marie
Stuart
d’après Stefan Zweig
avec
Daphné Proisy
Auteur
LM Formentin
Mise en scène
Jacques Connort
Costumes
Agathe Gudefin
Décors
Jean-Christophe Choblet
Son
Jean-Luc Ristord
Production
Arsenal Productions
Ludovic Arnal
Marie Stuart, née reine d’Ecosse puis devenue reine de France à dix-sept ans, était promise à un avenir radieux. Mais le sort de cette jeune femme insouciante en a décidé autrement : elle paiera de vingt longues années de captivité et de la mort le prix de son intransigeance et de sa liberté.
Marie Stuart, recluse dans sa forteresse, n’a cependant rien perdu de son courage, de sa fougue, de sa fierté. Seule face à ses souvenirs, face aux fantômes des hommes qu’elle a aimés et de sa grande rivale Elisabeth d’Angleterre qui l’a condamnée à mort, seule face à l’Histoire et au jugement de Dieu, Marie Stuart est prête à tout revivre – joies et souffrance mêlées. Demain, elle sera décapitée.
© Pascal Gély
Daphné Proisy
Comédienne
Formée au Conservatoire de Strasbourg pendant 3 ans, où elle a reçu le 1er prix de diction dès la 2ème année, puis le 1er prix de comédie classique et l’accessit à l’unanimité de théâtre contemporain, Daphné Proisy a par la suite travaillé pendant huit ans avec le metteur en scène et acteur Jacques Bachelier, remarqué pour ses mises en scènes à la Gaîté Montparnasse puis au théâtre Montparnasse.
Intégrée dans sa compagnie installée à Strasbourg, elle y a interprété de grands rôles du répertoire, en particulier Eliante dans Le misanthrope, la comtesse dans Le mariage de Figaro, Elisabeth dans Richard III, Lady Macbeth, la reine d’Espagne dans Ruy Blas, Beline dans Le malade imaginaire.
Germaniste, grande lectrice de Stefan Zweig, et en particulier de son travail biographique sur Marie Stuart, Daphné Proisy désirait depuis longtemps incarner ce personnage historique hors du commun : c’est elle qui est à l’origine de ce spectacle, dont elle a confié l’écriture à LM Formentin.
Jacques Connort
Metteur en scène
Jacques Connort a notamment collaboré avec Patrice Kerbrat, Jean-Luc Boutté, Gildas Bourdet, Benno Besson, Mario Franceschi, Jacques Rosny, Jacques Rosner et Gérard Desarthe.
Parmi ses mises en scène, citons Le Comédien métamorphosé de Stefan Zweig, Weisman et Copperface de George Tabori à la Comédie-Française, Chop suey de Françoise Cadol (Théâtre des Arts de Meudon), La Démangeaison de Lorette Nobécourt (Théâtre de Vélizy), De vrais amis de Serge Adam (Théâtre Déjazet), Jeunesse sans dieu de Ödön von Horváth (Théâtre de Corbeil-Essonnes), La Rose jaune d’Isabelle Bournat (Théâtre La Condition des Soies, Festival d’Avignon), Gigi de Véronique Willemin (Théâtre Barretta, Festival d’Avignon) et dernièrement Heureux les heureux de Yasmina Reza avec Carole Bouquet.
Jacques Connort a par ailleurs dirigé la troisième salle de la Comédie-Française.
LM Formentin
Auteur
LM Formentin est auteur et réalisateur de films documentaires et de fiction. Il a signé John Arthur Geall, la promesse (documentaire) en 2008, L’été (fiction) en 2010 (avec Daphné Proisy), Jean Jaurès, vu par ses contemporains (documentaire) en 2014 et Les vagues (fiction) en 2018.
Marie Stuart est sa première pièce de théâtre. Il travaille actuellement sur un nouveau spectacle, Lorenzo de Médicis, ou l’inutile révolte, d’après Alfred de Musset, et un roman, L’exil.
LM Formentin est par ailleurs producteur de films et webdesigner.
Note de l’auteur
LM Formentin
L’idée originale de ce seule-en-scène revient à la comédienne Daphné Proisy qui, fascinée depuis longtemps par la figure hors du commun de Marie Stuart, et surtout convaincue par la dimension héroïque et théâtrale de ce personnage, m’en a confié l’écriture.
J’ai consulté naturellement plusieurs biographies (on en recense plus d’une vingtaine, rien qu’en langue française), de même que sa correspondance et de nombreux autres documents historiques.
Mais c’est en lisant la biographie de Stefan Zweig * que j’ai éprouvé le plus vivement le caractère fascinant de cette reine au destin si extraordinaire, grâce au travail d’enquête minutieux mené par l’auteur, à sa compréhension intime du personnage, et à son style comme toujours clair, précis, profond et lyrique qui le place si haut dans le Panthéon littéraire.
C’est sans doute cette qualité exceptionnelle d’écriture et de pénétration psychologique qui, m’invitant comme tout lecteur à m’approcher au plus près de l’âme de Marie Stuart, m’a permis d’imaginer ce que serait ce personnage éminemment tragique sur la scène d’un théâtre.
Si le texte de ce spectacle n’est en aucun cas une adaptation de l’œuvre de Stefan Zweig, je sais du moins ce que je lui dois, essentiel à mes yeux, qui est de m’avoir permis de m’approprier le personnage de Marie Stuart et de faire, à mon tour, œuvre originale.
Le défi, dans l’écriture de ce seule-en-scène, était naturellement de restituer, par la seule voix de Marie Stuart, le contexte, les événements, mais aussi les personnages historiques qui jalonnent sa vie, et ce, sans le secours d’aucun dialogue et sans quitter un seul instant l’intériorité de cette femme vivant ses dernières heures avant sa décapitation.
Les regards critiques et bienveillants de Daphné Proisy, incarnant Marie Stuart, et de Jacques Connort, metteur en scène de la pièce, m’auront grandement aidé à relever un tel défi.
LM Formentin